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1er dimanche de l'Avent - 2 décembre 2007 - 30/11/2007 @ 16h42

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Pour marquer l'entrée dans le temps de l'Avent,
les Petits-Chanteurs de la Sainte-Famille participeront à l'animation de la messe du samedi 1er décembre à 17h30.
Dimanche matin, 2 décembre, à la messe de 11h, ce seront les enfants qui se préparent au Premier Pardon et à la première Communion qui sont particulièrement invités, avec lers familles.

A midi, le repas au Foyer Saint-Louis marquera la fin de la traditionnelle vente-kermesse annuelle.

 
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Pour mieux comprendre le temps de l'Avent - 30/11/2007 @ 16h38

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Le 2 décembre, les catholiques entrent dans le temps de l'Avent (du latin adventus, « venue, avènement »). Cette période de l'année liturgique s'ouvre, comme chaque année, le 4e dimanche précédant Noël.

L'Avent est la période durant laquelle les fidèles se préparent à célébrer simultanément la venue du Christ à Bethléem il y a deux mille ans, sa venue dans le cœur des hommes de tout temps et son avènement dans la gloire à la fin des temps : « Il est venu, Il vient, Il reviendra ! ».

Un temps d’attente

Pendant les messes de l'Avent, les lectures rappellent d'abord la longue attente par les Hébreux du Sauveur annoncé par Dieu : « Un rameau sortira de la souche de Jessé (père de David), un rejeton jaillira de ses racines. Sur lui reposera l'esprit du Seigneur : esprit de sagesse et de discernement, esprit de conseil et de force, esprit de connaissance et de crainte du Seigneur. Il ne jugera pas d'après les apparences, il ne tranchera pas d'après ce qu'il entend dire. Il jugera les petits avec justice, il tranchera avec droiture en faveur des pauvres du pays. »

Les lectures de l'Avent rappellent également comment fut conçu et attendu l'enfant Jésus : l'ange Gabriel apparaît à Marie et lui annonce qu'elle va « concevoir et enfanter un fils ; tu lui donneras le nom de Jésus (…) L'Esprit Saint viendra sur toi, et le puissance du Très-Haut te prendra sous son ombre ; c'est pourquoi celui qui va naître sera saint, et il sera appelé Fils de Dieu ».

Jean-Baptiste, fils d'Elizabeth et cousin de Jésus, appelait ses prochains à la conversion et annonçait la venue imminente du Fils de Dieu en ces termes : « Moi, je vous baptise dans l’eau, pour vous amener à la conversion. Mais celui qui vient derrière moi est plus fort que moi, et je ne suis pas digne de lui retirer ses sandales. Lui vous baptisera dans l’Esprit Saint et dans le feu ».

Un temps de conversion

De même, les fidèles sont appelés, pendant ce temps d'attente qu'est l'Avent, à la conversion intérieure. Les célébrations rappellent, en permanence et avec force, que les fidèles doivent être mobilisés spirituellement pour que la foi soit un ferment constant de renouvellement personnel et social autant que de confiance dans l'avenir.

Le début de l'avent marque aussi pour les catholiques l'entrée dans une nouvelle année liturgique : celle-ci commence chaque année avec ce temps de préparation à Noël, pour s'achever une année plus tard à la même période.

L'avent, comme l'ensemble du calendrier liturgique catholique, aide les fidèles à revivre les grands événements de la vie et de l'enseignement du Christ, en particulier de sa naissance (Noël) à sa Résurrection (Pâques). L'Église relit et revit donc « tous ces grands événements de l'histoire du salut dans « " l'aujourd'hui" de sa liturgie ».

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Quatre bougies pour quatre dimanches


Traditionnellement dans le Nord et l’Alsace, mais aussi dans de nombreuses paroisses de France, les fidèles confectionnent des couronnes de branches de pin à l’occasion de l’Avent. Ils y allument une bougie à chaque dimanche d’Avent. Elles symbolisent les grandes étapes du Salut :

1er dimanche : le pardon à Adam et Ève, qui mourront sur la terre mais vivront en Dieu
2e dimanche : la foi des patriarches, qui croient au don de la Terre promise
3e dimanche : la joie de David, qui célèbre l’Alliance et sa pérennité
4e dimanche : l’enseignement des prophètes, qui annoncent un règne de paix et de justice.

Source : www.cef.fr

 
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Pour mieux vivre le temps de l'Avent - 30/11/2007 @ 16h33

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Le grand portail de l’Avent

Temps liturgique. Le temps de l’Avent est comme le grand portail de l’année liturgique qui s’ouvre. Un nouveau cycle est engagé. Étrange contraste entre ce qui recommence à rythmes réguliers et notre existence qui poursuit irréversiblement sa course vers le terme.
Il y a en chacun de nous, mystérieusement inscrites au secret de ce qui s’altère, une permanence et une perpétuelle renaissance tout à la fois. Cette part de nous-mêmes qui défie ruptures et effondrements parce qu’elle s’abreuve à une source intarissable près de laquelle nous retrouvons le goût de vivre aux heures d’épuisement. Cette source vivifiante, c’est la grâce de Dieu en nous, une grâce qui nous aide à orienter constamment nos regards vers l’avenir.

La trace de Dieu

L’Avent est la trace de Dieu qui renouvelle toutes choses et défie, en nous, les blessures du temps qui passe ou des épreuves qui nous abîment. Nous sommes, jusque dans le mouvement fou qui nous emporte, placés à tous moments sous le signe de l’initial.
C’est précisément ce que nous disent les célébrations liturgiques et le message des prophètes qui les jalonnent. Tout en étant préparés à la fête de Noël, nous réapprenons à attendre et à désirer. Nos coeurs sont ouverts à ce qui est à venir. À l’instant où nous avons la tentation, par lassitude ou peur d’affronter le présent, de nous replier sur le passé, nous sommes tournés vers ce Dieu qui ne cesse de venir pour nous conduire vers de nouvelles terres à habiter et de nouveaux défis à relever.
L’Avent est un grand coup de vent dans nos voiles et peut les redresser si nous les avons trop vite pliées… Alors que nous sommes environnés par la mort, il nous annonce une naissance. Alors que nous sommes résignés, il ouvre un temps de confiance. Alors que nous sommes immobilisés par l’habitude, il nous fait créateurs.

Raviver l’espoir
J’ai toujours privilégié le temps de l’Avent parce qu’il est le temps des promesses. Il nous décramponne du passé, de ce qui s’est achevé, quelle que fut son importance. Il n’est pas question, bien évidemment, de renier ce qui a pu structurer ou déstabiliser notre vie, mais de considérer toute la densité de ce qui est à vivre ou à revivre. Célébrer l’Avent, c’est raviver tout l’espoir dont nous sommes capables au nom des ressources intérieures que Dieu nous donne en permanence.
L’espoir est ce sentiment chevillé au coeur des humains, souvent blessé, souvent déçu, mais terriblement résistant et qui ouvre une brèche constante dans les murs que dressent, au long de nos vies, les épreuves de toutes sortes. Nous ne pouvons jamais totalement nier que demain sera meilleur et que quelque chose pourra se reconstruire.
L’espoir est une porte ouverte sur l’espérance… La soif a conduit la Samaritaine au puits de Jacob et c’est bien parce que son coeur attendait autre chose qu’il s’est ouvert à l’eau jaillissante proposée par Jésus : « Celui qui boira de l’eau que je lui donnerai n’aura plus jamais soif ; l’eau que je lui donnerai deviendra en lui source jaillissant en vie éternelle » (Jn 4, 14).
Par le temps de l’Avent, l’Église nous appelle à manifester autour de nous cette confiance audacieuse que ne cesse de déployer le Christ dans notre coeur. C’est la longue montée vers Noël où nous célébrerons l’alliance d’Amour entre Dieu et l’humanité. Une alliance qui est en permanence renouvelée.

« Celui qui vient »Car Celui que nous célébrons déjà, c’est « Celui qui vient » - sens du mot latin adventus. Double sens : Dieu qui vient dans l’histoire, Parole faite chair en Jésus, homme parmi les hommes, et Jésus qui vient au nom de Dieu. Les deux figures de Marie, celle qui a dit oui, et du Baptiste, celui qui annonce la venue, dominent également tout ce temps de l’Avent.
Mais si l’événement de la Nativité ne s’est produit qu’une seule fois, la liturgie chrétienne non seulement le rappelle chaque année, mais nous permet de le vivre et de nous y préparer comme s’il advenait réellement au milieu de nous. Le temps qui passe inexorablement, tout en nous éloignant de la naissance historique de Jésus, est aussi un temps privilégié qui nous met en sa présence.
Et dans ce temps cyclique, rythmé par fêtes et célébrations, l’Avent garde une signification toute particulière : celle d’être le temps de l’éveil, de l’attente, de la confiance et d’un désir renouvelé que seul peut combler Celui qui vient. Nous sommes appelés à veiller, non pas comme si nous hésitions sur la venue du Christ, mais plutôt parce que, sûrs de sa présence, nous devons préparer en permanence la voie. L’annonce de l’Évangile a besoin de notre disponibilité intérieure constante.
Dieu ne s’impose pas. Il ne tombe pas comme la foudre. Noël nous rappellera qu’il est venu comme un enfant. Né dans notre monde comme « Germe de justice » et pour accomplir « la promesse de bonheur » selon les paroles du prophète Jérémie (1er dimanche de l’Avent).
Mais la venue de Dieu en Jésus ne boucle rien. Bien au contraire, elle fait de son Amour une force et un souffle à la mesure des attentes constamment renouvelées du monde. Même auprès de ceux qui l’entourent, Jésus insiste et exhorte : « Ce que je vous dis là, je le dis à tous : Veillez ! » (Mc 13, 37). Sa présence ne suffit donc pas, elle ne comble pas le désir, mais bien davantage elle le creuse. Elle ne diminue pas notre responsabilité de disciples, mais bien davantage elle la décuple.
Tant d’appels lancés autour de nous restent sans réponse, tant de mains sont tendues sans que personne ne les saisisse, tant de souffrances que nul ne vient apaiser... Quelques semaines seront-elles suffisantes pour réaliser ce que Noël fera vivre : l’Amour pleinement manifesté pour affronter le désespoir et la mort ?
Nous devons traverser debout le grand portail de l’Avent, la lampe allumée, l’oeil vif comme celui de la vigie sur sa tour de garde. Lorsque la paupière devient lourde ou que la tête bascule, encombrée par mille soucis, l’exhortation de Jésus nous tire du premier sommeil : « Veillez ! »

Mgr André Dupleix
Secrétaire général adjoint de la Conférence des évêques de France

Article paru dans la revue Catholiques en France, N°22.

 
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